Comment franchir la Passe de Capbreton :
Ce qu’il faut savoir, faire, ou ne pas oublier…
Les règles de base par mer calme
Eviter autant que possible les points hauts et bas des grands coefficients. Visualiser la passe et les vagues des quais . Respecter la mer et savoir renoncer :
Pour sortir :
Par mer adéquate, naviguer et passer les vagues selon le schéma joint, sans survitesse ni sous-vitesse afin que la coque épouse la houle mais avance suffisamment pour rester bien manœuvrante.
Pour rentrer :
Si l’on s’aperçoit qu’il y a des séries (les vagues martèlent et aspergent l’estacade et le pilier nord), attendre la fin des 3 ou 5 vagues les plus fortes, pour s’engager dans la passe au moment de l’accalmie et avant une nouvelle série de grosses houles.
- Rester vigilant, s’engager sur le dessus de la vague et non devant, pour rester manœuvrant.
- Conserver la main sur la manette des gaz afin de rester sur le dessus : (la vague rapide jusqu’à l’entrée, va ralentir au droit de la passe car freinée par l’édifice, puis reprendre de la vitesse dans la passe si marée montante ou ralentir encore dans les derniers moments de la marée descendante).
- Jamais de survitesse et pas de manœuvre brusque. Conservez une large possibilité d’accélération pour garder le bateau manœuvrant, quitte en cas d’urgence extrême, à stopper les gaz pour rééquilibrer le bateau, puis les remettre aussitôt pour dominer la vague et votre direction.
- Par gros coefficient NE PAS RENTRER à marée basse + ou – 2 heures :
- On peut talonner et endommager le(s) safran(s) et hélice(s)
Sauf par mer calme et à marée haute, après avoir évité le banc de sable face à la sortie, on va entrer, sur les 100 premiers mètres, dans une série de vagues très courtes et dans tous les sens, de vitesses et hauteurs diverses, (le Gourgouilh), plus délicates à maîtriser suivant la force du courant descendant. La maîtrise de la vitesse est là encore primordiale.
Conduite à tenir vis-à-vis des pros, des bateaux moins manœuvrant et des voiliers.
Priorité au bateau rentrant : comme dans beaucoup de ports et chenaux, il est souvent plus difficile de rentrer que de sortir. Pour cette raison une priorité doit être cédée au bateau entrant. Si la passe est légèrement agitée, il vous suffira donc d’être un peu patient, en vous maintenant en attente à l’arrière du chenal, au niveau de la vierge par exemple.
- Restez vigilants, cette priorité peut être inversée lorsque vous avez face à vous un bateau considéré comme moins manœuvrant.
Cas des voiliers: même si les voiliers du port sont considérés comme des bateaux aussi manœuvrant que les autres, surtout lorsqu’ils entrent ou sortent au moteur, il n’en reste pas moins qu’ils sont pour la plupart des « quillards ». La passe de Capbreton ne leur offrant pas toujours une hauteur d’eau suffisante sur toute sa largeur, il peut vous arriver de croiser un voilier qui entre en longeant anormalement le mur côté Nord. Ne soyez pas têtu, pour la sécurité de chacun, passez à gauche ou attendez qu’il soit entré pour vous engager sur votre couloir tribord sortant.
Cool, on est en mer et entre gens de mer. Les bonnes manières et manœuvres permettant de naviguer en toute sécurité et convivialité doivent rester une priorité absolue pour le plaisir de tous. Les règles de priorité et axes de passage, si elles sont prédéfinies dans un but de bonne circulation, peuvent être interprétées en cas d’urgence et de sécurité absolue. A chacun de prendre ses responsabilités en matière de navigation et de faire en sorte que les sorties en mer restent un véritable plaisir. Si malgré tous ces conseils, une accumulation quelconque de circonstances vous oblige à vous échouer sur la plage, ne prenez aucun risque et abandonnez le bateau en sautant le plus rapidement possible sur le sable.
En conclusion, la mer et les éléments devant se respecter, restons humbles et vigilants. La passe de Capbreton n’est pas plus dangereuse qu’une autre lorsque nous sommes raisonnables. Respectons-la, ainsi que les règles élémentaires de sécurité et tout se passera bien pour notre plus grand plaisir.